Si au Maroc le jihad en Syrie n’est pas encore devenu un véritable phénomène de société, contrairement par exemple à la Tunisie, l’engagement pour le front syrien a déjà surpassé les mobilisations jihadistes précédentes pour l’Irak, la Tchétchénie, la Bosnie et même pour le premier jihad afghan contre les Soviétiques. Romain Caillet analyse cette situation et les perspectives qu'elle ouvre.
Maroc: “Wasatiyya” – qu’est-ce que la modération pour les islamistes? Entretien avec Bilal Talidi autour de la trajectoire historique du PJD
Dirigeants et penseurs de l'islam politique sont divisés sur le rapport à la démocratie, la question de l’acceptation du pluralisme social, les modalités d’inscription de leur projet politique dans une dimension sacrée, la gestion des libertés individuelles. Dans cet entretien, Bilal Talidi raconte comment l'islam politique marocain en est arrivé à intégrer la référence démocratique, alors que les fondements de son idéologie ne l'y prédisposaient guère.
Les questions de Religioscope à Bilal Talidi ont été posées par Patrick Haenni, qui a également supervisé la traduction de l’arabe vers le français par Nadir Bajouri.
Après l’islamisme: les militances religieuses concordataires – Les Bâtisseurs de la vie au Maroc
L'islamisme subit aussi l'usure du temps et pourrait bien être dépassé ou au moins concurrencé dans sa prétention à monopoliser la projection du religieux dans le politique et l'héritage de la nahda. L'alternative à l'islam politique n'est ainsi pas forcément dans la démocratie musulmane ou dans l'islam éclairé, mais dans l'islam «dégraissé», affranchi de l'obsession identitaire, des organisations disciplinaires et des structures pyramidales. - Une analyse de cas par Patrick Haenni.
© 2006 Patrick Haenni