Quels liens existe-t-il entre frontières et religion? Afin d’explorer cette relation, cette recherche s’attache à la région frontalière libano-syrienne et tente, à partir d’une étude de terrain récente, de comprendre ce que la frontière fait aux groupes confessionnels locaux (sunnites, alaouites, chiites et chrétiens).
Liban: un état des lieux du salafisme – Entretien avec Romain Caillet
D'abord implanté à Tripoli, le courant salafiste a progressivement pris de l'ampleur au Liban tout au long des années quatre-vingt-dix. A partir de 2005, toutes les expressions salafies ont voix au chapitre. Romain Caillet explique à Religioscope l'évolution et la situation du salafisme au Liban.
Notes
[1] Militant jihadiste libanais d’origine syrienne, Omar Bakri Muhammad Fustuq est un ancien cadre du Hizb at-Tahrîr qu’il quitte pour fonder le groupe des Muhâjirûn, basé à Londres et dont les membres s’illustrent, à partir de la seconde moitié des années quatre-vingt-dix, par de multiples provocations. En 2004, la communauté est officiellement dissoute par Omar Bakri, qui fonde avec ses partisans un nouveau groupe nommé les Ghurabâ’. En juillet 2005, à la suite des attentats de Londres, Omar Bakri quitte volontairement la Grande-Bretagne pour s’installer au Liban et confie la direction de sa nouvelle organisation à Anjem Choudary, un de ses disciples britanniques d’origine pakistanaise.
[2] R. CAILLET, «Le phénomène Ahmad al-Asîr: un nouveau visage du salafisme au Liban?», Les Carnets de l’Ifpo: la recherche en train de se faire à l’Institut français du Proche-Orient (Hypotheses.org), [en ligne] http://ifpo.hypotheses.org/3075 et http://ifpo.hypotheses.org/3240.
[3] B. ROUGIER, L’Oumma en fragments: contrôler le sunnisme au Liban, Paris, P.U.F, 2011, p. 163-168.
[4] www.facebook.com/alaseer.lovers
[5] R. CAILLET, «Le champ salafi au prisme des révolutions tunisienne et égyptienne», Les carnets de l’Ifpo: la recherche en train de se faire à l’Institut français du Proche-Orient (Hypotheses.org), [en ligne] http://ifpo.hypotheses.org/1255.
Liban: les druzes, hétérodoxes musulmans ou tradition religieuse indépendante?
Si, au détour d'une promenade dans le Chouf libanais, région montagneuse et épicentre incontestable de la communauté druze du pays, il est fréquent de croiser des druzes portant le bonnet blanc et l'habit noir traditionnels, il est impossible en revanche d'apercevoir par hasard une cérémonie religieuse ou un lieu de culte. Par volonté de discrétion, les druzes ne pratiquent aucun rite en public.
Liban: la communauté juive restaure ses lieux de mémoire
Les juifs libanais ne sont plus que quelques dizaines aujourd'hui à être restés dans le pays choisi par leurs ancêtres, dont la plupart sont venus d'Espagne en bateau pour fuir l'inquisition à partir du XVe siècle. Les restaurations en cours de la synagogue de Beyrouth et du cimetière juif laissent penser que la communauté n'est pas encore tout à fait en voie d'extinction.
Photographies: © 2011 Isabelle Mayault.
Liban: le Hezbollah, une carrière politico-religieuse en contexte urbain
Produit de l'ébullition générée par la révolution iranienne, le Hezbollah est devenu en presque trente ans une force incontournable au Liban. Et exemplaire de la manière dont religion et politique interagissent, comme le montrent de nombreuses recherches récentes, explique Cédric Baylocq Sassoubre dans cette correspondance de Beyrouth.
Cédric Baylocq Sassoubre est doctorant en anthropologie à l’Université de Bordeaux II. Il publiera prochainement, aux éditions Albin Michel, Profession Imam, en collaboration avec Tareq Oubrou et Michaël Privot.
© Cédric Baylocq Sassoubre.