Une décennie d’un conflit hybride et particulièrement violent a affecté tous les aspects de la société syrienne : destruction des infrastructures, transformation des démographies locales, grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur et à l’extérieur du pays, fragmentation des gouvernances, réduction substantielle des réseaux économiques et de la productivité, changements dans les structures familiales et normes conjugales.
Cela a contribué à générer de nouveaux incitatifs à la fois dans le cadre de l’économie maritale et sur le marché de la sexualité : par exemple, des zones rurales ont vu une augmentation notable des mariages polygames, tandis que les villes ont vécu le développement d’un marché de la sexualité sanctionné par des acteurs religieux majoritairement issus de l’immigration chiite irakienne.
Durant l’été 2021 et l’automne-hiver 2022, Religioscope a mené à Alep et Damas des entretiens avec diverses sources impliquées, ou bien informées des pratiques associées aux mariages temporaires en Syrie. Notre enquête se concentre plus particulièrement sur les entrepreneurs religieux et les « mariages de plaisir » contractuels (mut’ah), avec le principal échantillonnage prélevé dans la ville de Sayyida Zeinab, une banlieue de Damas qui abrite le tombeau de Zeinab, petite-fille du Prophète Mohammed, ainsi qu’une importante population chiite.
La version originelle de cette enquête avait été publiée en anglais par Religioscope en 2021. Le présent texte est une mise à jour s’appuyant sur une série de nouveaux entretiens menés durant la deuxième moitié de 2022.
Pour lire le texte intégral de l'étude d'Olivier Moos, veuillez télécharger le PDF (34 p., 2,5 Mo) en cliquant sur le lien ci-après :
https://www.religion.info/pdf/2023_03_Moos_Mariage_Plaisir_Syrie.pdf