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Analyse: l’influence de la guerre en Syrie sur le courant jihadiste marocain

Par Romain Caillet, 29 avril 2014
Si au Maroc le jihad en Syrie n’est pas encore devenu un véritable phénomène de société, contrairement par exemple à la Tunisie, l’engagement pour le front syrien a déjà surpassé les mobilisations jihadistes précédentes pour l’Irak, la Tchétchénie, la Bosnie et même pour le premier jihad afghan contre les Soviétiques. Romain Caillet analyse cette situation et les perspectives qu’elle ouvre.
Groupe de jihadistes marocains : derrière eux au centre on peut distinguer le drapeau de HSI, à droite celui de Jabhat an-Nusra et à gauche celui de l’EIIL. Cette photographie provient d’une vidéo diffusée par HSI, dont le logo est visible en haut à droite.

Abu Usama al-Maghribi, tué dans une embuscade au nord d’Alep le 15 mars 2014, et Abu Ahmad al-Muhajir, mort sur le front de la région de Lattaquié le 2 avril, sont aujourd’hui les deux plus célèbres martyrs marocains tombés en Syrie. Si le parcours d’Abu Ahmad al-Muhajir s’inscrit dans le cursus classique d’un cadre d’al-Qaïda, celui d’Abu Usama al-Maghribi incarne la montée en puissance d’une nouvelle génération jihadiste, celle de l’État Islamique en Irak et au Levant (EIIL).

Les premiers jihadistes marocains en Syrie furent probablement des membres de l’État Islamique d’Irak, dont les premiers contingents arrivèrent en décembre 2011 et combattirent jusqu’au mois d’avril 2013 sous la couverture du nom de Jabhat an-Nusra. Cependant aucun élément ne permet de documenter la présence de Marocains venus d’Irak, ni leur mort au combat jusqu’à l’été 2012, période à partir de laquelle les volontaires venus du Maroc commencent à arriver massivement en Syrie.

Pour lire l’intégralité de cette étude, qui constitue le N° 33 de la série “Études et Analyses” de Religioscope, veuillez lire le document ci-dessous ou le télécharger au format PDF (18 pages, 1.7 Mo).