Au rez-de-chaussée de la Mosquée sunnite Beryl Rouge dans le quartier de Tanambao V de Tamatave sur la côte Est, une petite pièce abrite des tapis couchés au sol. Quelques musulmans attendent pieusement l'heure de la prière. En montant les escaliers de bois pour atteindre le 1er étage, on y découvre une salle divisée en trois parties. La première, où attendent quantité de personnes et où les chaussures sont déposées donne accès à la seconde partie, où se déroulent les consultations de captage. Dans la dernière partie, séparée par un rideau, se trouve la salle réservée à l'enseignement des femmes.
L'imam, le fondy («maître»), récite des versets coraniques en arabe à une vitesse affolante en posant ses mains sur deux corps recouverts d'un tissu. Il s'agit d'une femme et d'un homme possédés par des djinns, des esprits malveillants. Ce rituel, d'une durée de 40 minutes environ, se termine par le nettoyage des plaies que le guérisseur a intentionnellement ouvertes au couteau pour y déposer des ventouses avant le début de la séance. En effet, le malade se présente avec certains troubles, auxquels le guérisseur remédie en le traitant avec des ventouses sur les zones douloureuses pour ensuite le recouvrir d'un drap et commencer sa récitation. Les djinns habitants le corps sortent alors par le sang. Le guérisseur en vérifie l'état à la fin de la consultation. Si ce dernier est rouge, les djinns sont partis. Mais s'il s'avère que le sang est noir et épais, le corps est encore habité des mauvais esprits.
Ces derniers sont des êtres invisibles vivant dans une réalité hors de la matérialité humaine. Issus du feu, ils peuvent prendre n'importe quelle forme et ont des pouvoirs surnaturels dépassant les potentialités humaines. L'imam influe sur cette réalité par l'intention qu'il porte à ses récitations coraniques. Ce qui est dit dans le monde humain a des répercussions dans le monde des djinns, également appelé le monde des rêves.
Ainsi, il agit comme passeur par la force de la pensée et des versets choisis du Coran. Le djinn est décrit comme un être ayant des sentiments, une vie réelle, pouvant être converti à l'islam ainsi que tomber amoureux.
Il est maintenant l'heure pour l'imam de rassembler les personnes présentes pour le captage. En plus de diriger la prière et d'enseigner l'islam, Soulleman, imam indo-malgache ayant étudié la théologie musulmane à Johannesburg, exerce ce que l'on appelle le roqya, c'est-à-dire la guérison par l'exorcisme.
La roqya ou la médecine prophétique
Il s'agit d'une forme de guérison et de soulagement de personnes atteintes de maux divers provoqués par la sorcellerie, le mauvais œil ou la présence de djinns. Elle est utilisée pour soigner les maux mystiques comme physiques.
La base du traitement, pratiquée depuis l'époque du Prophète, est la lecture de versets du Coran, connue pour annuler la sorcellerie et brûler les djinns.
Le choix de versets est dirigé par la Sunna - paroles et actes du Prophète - et par l'expérience même des soignants.
La lecture est combinée avec une série de traitements naturels à base de plantes dont l'utilisation est recommandée par le Coran. Ainsi, le sanout ou sidr, jujubier oriental, est utilisé contre la sorcellerie tout comme la habba sawda (graine noire) et le sana makki (de la Mecque), gomme ammoniaque, appelée feuille de Séné, provoquant des coliques. La plante médicinale sana makki ne se trouvant pas à Madagascar, elle doit être importée d'Inde ou de l'île Maurice. Les plantes les plus utilisées à Madagascar restent donc les feuilles de Jujubier et le Séné. En plus de ces soins, il se peut que le praticien applique encore des ventouses sur les zones corporelles douloureuses afin d'opérer à de légères saignées. La nouveauté apportée par Ben Halima Abderraouf est de procéder en outre au captage.
L'élaboration et l'application de ces traitements dépendent de l'expérience de chaque soignant. Ainsi, les méthodes et le choix de certaines récitations sont adaptées par chaque praticien de la roqya.
«On est en Afrique ici, donc la sorcellerie est monnaie courante. Les gens vont voir le docteur, mais ne guérissent pas parce que le mal est mystique, alors je dois les libérer de leurs djinns.»
Il y a quatre symptômes révélant la présence de djinns dans un corps humain:
1. Un blocage dans la vie à savoir des problèmes dans le couple, les études, des projets qui n'aboutissent pas.
2. Un état de santé anormal non décelable par des analyses médicales traditionnelles.
3. Un état mental anormal, une sensation de nervosité constante, un manque de contrôle de soi.
4. Des cauchemars mettant en scène la mort, du sang, des WC, des serpents, des bœufs, des poissons, des poursuites ou encore une perte d'argent. Chacun de ces éléments explique un trouble spécifique.
Il s'agit de désordres psychiques crées par des djinns que l'imam débloque en y appliquant ce qu'il appelle une psychothérapie: c'est le captage
Il peut y avoir trois raisons principales de la présence de djinns: la sorcellerie, les trombas (des esprits malveillants issus de pactes avec les ancêtres pouvant se répercuter de génération en génération [1]) ou encore l'amour. En effet, un djinn peut tomber amoureux d'une personne lorsque cette dernière oublie d'invoquer Allah en entrant dans la douche ou en se déshabillant. Il s'attache alors au corps de la personne. Il peut aussi tomber amoureux du caractère de la personne qu'il décide d'habiter. Ce genre de djinns se dévoile par des cauchemars érotiques.
La venue de toutes ces formes de djinns peut être provoquée par de multiples causes liées à un comportement dédaigneux des règles: négliger les prières, commettre une injustice, voler, fréquenter des sorciers ou des voyants, rompre les liens de parenté [2], forniquer ou encore négliger le voile.
La force du mot
«Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants» (Sourate 17, verset 82) Ce verset dénote la force attribuée à la récitation du Coran. Celle-ci doit se faire en arabe, langue de révélation à Mohammed. On lui accorde un pouvoir de guérison sans égal, constituant la base des techniques utilisées dans le captage. «La roqyha n'utilise que la prière pour la guérison. Avec le captage, on ajoute le dialogue avec les djinns et leur conversion» explique Soulleman. «Ce n'est pas du shirk puisqu'on ne demande pas l'aide des djinns. Seul Allah donne la guérison. Moi je ne suis que son instrument et j'utilise la force des mots, la révélation coranique.»
Selon les coutumes musulmanes, les djinns sont sensibles à la récitation en arabe qu'ils comprennent. L'exorcisation se fait dans la langue du capteur, puisque le djinn prend les facultés du nouveau corps qu'il habite.
La séance débute avec la pose de ventouses et la récitation de certains versets coraniques spécifiques à la sorcellerie. Les ventouses vont en profondeur pour enlever la sorcellerie qui circule dans le sang. Associées à la récitation et à un traitement comportant des tisanes diurétiques, l'évacuation du mal est ainsi assurée.
«On utilise à la fois le Coran et des méthodes modernes» dit Soulleman. Puis vient le captage. Il s'agit d'une technique de roqya existant depuis 2005. Elle a été développée par l'imam Benhalima Abderraouf. Ce dernier, originaire de Tunisie et des États-Unis, a commencé à appliquer cette forme de guérison grâce à l'un de ses élèves s'étant autocapté pour combattre un djinn. L'imam Benhalima Abderraouf et ses assistants voyagent dans plusieurs régions du monde, y compris en Europe, pour y enseigner cette technique.
Le captage fait intervenir un capteur qui fait donc office d'intermédiaire. Cette personne doit obligatoirement avoir été possédée une fois par des djinns. L'imam utilise alors la brèche de cette personne pour faire passer les djinns et dialoguer avec eux.
«Capter est comme un sport, on s'habitue. Au début c'est fatiguant mais après on devient plus fort et on supporte mieux.»
Un traitement est ensuite administré dans le mois qui suit le captage. Il comprend des lavages quotidien à l'eau coranisée [3], la vaporisation de la maison entière avec cette même eau coranisée, la fabrication de tisanes, le massage des parties douloureuses d'une huile et enfin la purification des lieux par de l'encens également protégé par des versets coraniques. Ces pratiques doivent être accompagnées de la récitation de prières en arabe.
Captage collectif
L'imam et le capteur se font face pendant que tous les «patients» les entourent. Chacun leur tour, ils auront droit à la séance d'exorcisme. Tous éteignent leur téléphone pour que les ondes n'interfèrent pas avec les djinns.
Les femmes de l'assemblée doivent impérativement être voilées pour attirer les anges. Il s'agit d'inviter les anges à la séance pour faciliter le travail puisque la pièce est habitée par les démons. Ce sont ces anges qui, à la récitation du verset appelant les esprits s'emparent des djinns et les jettent dans le corps du capteur.
L'imam débute en récitant la profession de foi et appelle les djinns en prononçant le verset adéquat (Sourate 2, verset 148). Très rapidement, dès le début de la récitation, les djinns s'emparent du capteur. L'imam commence alors à dialoguer avec le chef des djinns incorporé dans le capteur, ce qui s'apparente fortement à un combat entre deux adversaires sur un ring. Sous l'emprise de la possession, en état de transe, les yeux révulsés, secoué de gestes brusques, le capteur s'exprime avec une voix gutturale. En face, l'imam d'un calme plat lui répond par récitations coraniques.
Il y a un ordre bien distinct à respecter. En premier lieu, dans le cas où les djinns auraient été envoyés par des sorciers, l'imam doit briser ces pactes de sorcellerie. Une fois tous les pactes cassés, l'imam clame la profession de foi, que le djinn répète. Sa conversion est aboutie et l'exorcisation est achevée. Pour vérifier la véracité de sa conversion, il suffit de réciter un verset à propos de l'enfer qui brûlerait le djinn si la conversion devait être fausse.
Vient le tour du premier patient. L'imam pose au djinn la question de savoir combien de djinns possèdent la personne nommée et comment elle a été possédé. Ce cas présente 155 djinns, des ifrits [4], envoyés par sorcellerie. L'imam casse le pacte par une récitation et renvoie les djinns. Il s'adresse toujours au chef des djinns incorporé dans le capteur pour s'occuper de la prochaine patiente. Cette dernière est également possédée par sorcellerie. A la rupture du pacte, le capteur effectue des mouvements de tête incontrôlés. Encore une fois, l'imam procède à la même série de récitations et de vérifications de la conversion des djinns. Au terme de l'exorcisation, le djinn s'exprime «ça y est, c'est fini». L'imam lui rappelle alors de répandre la nouvelle religion dans le monde des djinns maintenant qu'ils sont musulmans.
Au bout de 20 minutes environ, les trois personnes sont exorcisées, vient alors le tour d'une autre femme. Celle-ci est seulement «embêtée» par un djinn. Il s'agit encore d'un pacte avec un sorcier qui a attaqué un organe. Son traitement est donc composé de prise de vitamines et d'une consultation médicale, car le mal est devenu physique dans ce cas. L'interaction entre le psychisme et le physique est perçue comme fondamentale: l'un et l'autre s'influencent. Un mal physique peut avoir des répercussions psychiques et vice-versa. Ceci est également le cas au travers des collaborations entre l'imam et les différentes représentations de santé de la ville. Il peut s'agir du médecin traditionnel, du masseur, naturopathe et homéopathe ou encore du maître de Reiki.
Syncrétisme religieux
Une femme catholique empoigne un voile et entre dans la mosquée. On lui avait conseillé les techniques de l'imam, dont la publicité passe uniquement par le bouche à oreille. Ensorcelée par des trombas, elle souffre de la jalousie de son entourage. Monnaie courante dans le pays, la jalousie perturbe le fonctionnement social en profondeur. Elle est tue au nom des bonnes relations qui doit être préservée dans le comportement culturel du malgache. Conjurer l'hostilité de ses proches devient alors nécessaires afin de maintenir le consensus et les bonnes relations avec autrui.
Parler de djinns pour cette catholique paraît naturel. En effet, la sorcellerie et la notion d'esprits malveillants sont couramment acceptées sur le continent africain.
«C'est le capteur qui m'a dit que j'avais des djinns qui m'embêtaient. Il n'y a pas de problème pour moi que l'imam prie Allah, c'est le même Dieu.»
L'imam l'accueille comme le ferait un psychologue dans son cabinet. Il écoute les soucis de sa patiente et lui propose d'appliquer directement le captage sans passer par les ventouses, son souci étant mineur.
«Notre objectif est que les gens voient la vérité. Le problème en Afrique est que l'on soigne la sorcellerie par la sorcellerie, ce qui est un péché dans la coutume musulmane. Nous, on soigne par le Coran, on attaque la sorcellerie», explique l'imam.
Le syncrétisme religieux va jusqu'à la possibilité d'utiliser un capteur non-musulman. «Mais ce n'est pas conseillé, les non-musulmans ne sont pas protégés. Ils ne prient pas et ne font pas les ablutions, ce qui les expose aux djinns.Tandis que les capteurs musulmans, grâce à la prière, ont une lumière autour d'eux qui brûle les djinns, ils ne peuvent donc pas être attaqués.» Les interdits, tels que la pratique de la sorcellerie ou de la voyance, le porc ou encore l'alcool, doivent donc être respectés à la lettre, sous peine de perdre la protection d'Allah.
Musulmans à Madagascar
Représentant une minorité d'environ 7% de la population, les musulmans de l'île ont des origines ethniques très diversifiées. La plus grande partie d'entre eux s'est installée au nord, dans la zone Antankarana et à l'est où ils forment le groupe des musulmans Antemoro, descendants de commerçants arabes venus au XVe siècle. Mais c'est déjà au Xe siècle qu'à l'ouest, des marins et commerçants des Comores ou de la côte orientale africaine s'installent et fondent l'ethnie des Antalaotsy. Ceux-ci proviennent du Yémen, de Tanzanie, du Mozambique, de Somalie. D'autres commerçants, d'origine indienne sont disséminés dans tout le pays. Ils y ont introduit la branche chiite qui a récemment débuté à recruter des convertis malgaches. Peu nombreux, ces Karany, nom donné aux musulmans indiens, sont toutefois socialement très visibles puisque leurs boutiques sont présentes dans chaque centre urbain. En tout, sur les 18 ethnies de Madagascar, 8 sont d'origines arabes, sans que cela signifie pour autant qu'elles soient musulmanes.
A l'heure actuelle, les musulmans malgaches sont en minorité, mais leur nombre tend toutefois à augmenter notamment grâce aux mariages mixtes et aux mouvements de conversion venant du Nord. L'islam de Madagascar est donc marqué d'influences multiples dues aux traditions arabes, africaines et indiennes présentes sur l'île. Sans oublier que ce syncrétisme est encore doublé des emprunts au culte des ancêtres, les trombas, tradition religieuse encore largement pratiquée aujourd'hui.
Une méthode controversée
Soulleman ainsi que son professeur Benhalima Abderraouf ont déjà été victimes de virulentes critiques. Ils sont accusés de shirk [5] pour utiliser des djinns et leur pouvoir. Or, bien que les séances ressemblent à de la voyance et utilisent des techniques similaires, la base et le but ne sont pas pareils. «On récite le Coran, on le crie au et fort et on entend tout ce qu'on dit pendant les guérisons. Il n'y a rien de caché et on n'ajoute rien aux versets coranique», se défend l'imam.
En retour, il évoque le culte des trombas vénérés dans le Nord du pays qui, à son avis, s'apparente plus à du shirk que ce qu'il ne fait lui-même.
«En plus, j'essaie vraiment de casser le business. Ma réputation est ma seule publicité. Tout ce que je désire est de guérir les gens pour un moindre coût», clame l'imam, tout en avouant également vouloir ouvrir une porte à de possibles conversions. Les séances de pose de ventouses, de captages suivies du traitement d'un mois coûtent au total la somme de 50'000 Aryary (environ 18€ ou 21 francs suisses) alors qu'une séance chez un guérisseur peut aller jusqu'à 800'000 Aryary (environ285 € ou 342 francs suisses).
Fayçal, l'un des capteurs de la mosquée Beryl Rouge raconte: «Il m'arrive d'avoir des visions. Je vois la personne qui fait la sorcellerie ou je vois la maison dans laquelle a été posée la sorcellerie. Quand les djinns parlent, ma bouche s'ouvre toute seule, je n'ai besoin de faire aucun effort.» Toutefois, il ne s'agit pas d'une possession dans le sens propre du terme, puisque le capteur reste conscient durant l'opération. «Je sais tout ce qui se passe en moi et autour de moi. Mais il n'empêche que des fois je ne sais plus où je me trouve. Je me souviens de tout ce que je vois quand je capte.» Devenir capteur peut demander entre trois mois, comme c'est le cas pour Fayçal, à un an d'entraînements intensifs.
Il s'agit en général d'hommes et de femmes simples, ancrés dans la société malgache qui, à leurs heures perdues, prêtent leur corps aux djinns afin de guérir des possédés.
C'est également le cas d'Omar, qui lui, capte en malgache. Frêle et léger, il a une technique de captage par les doigts. La technique de possession normale le propulserait contre le mur. Il fait une série de gestes pour attraper les djinns et les envoyer dans sa brèche qui est au-dessus du crâne.
Aujourd'hui, il capte une femme qui est sous la possession de 300 milliards de djinns environ envoyés pour la tuer. Ils ont déjà tué un premier enfant, sa fille qu'elle vient de perdre. Il ne s'agit pas de trombas, mais de djinns chrétiens voulant la convertir. L'imam procède à l'opération de la malade à l'aide d'un djinn chirurgien. Alors que l'imam récite ses versets, le capteur fait une série de gestes pendant de longues minutes et subit une transe qui le secoue dans tous les sens et le fait s'évanouir. L'imam est obligé de le contenir et de le rattraper avant qu'il ne tombe la tête la première. «Je vous ai dit que le captage est un sport, mais avec lui c'est encore pire, je dois toujours le rattraper», lâche l'imam le sourire aux lèvres.
Denise Chatagny
Notes
[1] Exemple du syncrétisme religieux d'une forme d'islam influencée par la présence du culte des ancêtres dans la culture malgache.
[2] Elément primordial dans la culture malgache que l'on retrouve également dans les directives du bon comportement musulman, le fihavanana (désigne la parenté au sens strict, les amis au sens large et les bonnes relations de manière générale). Il est une instance gérant toutes les relations entre les Malgaches, que l'on peut traduire en français par «solidarité», nécessaire à tous pour faire partie de la communauté, idéologie d'unicité si chère à la culture du pays.
[3] Le patient doit procéder à une série de dilutions de feuilles du Coran dans des bouteilles d'eau utilisées pour les toilettes et comme boisson quotidienne.
[4] Il s'agit d'une forme de djinns avec des ailes, particulièrement puissants qui ont accès aux satellites et entrent en possession des personnes par les écrans. Les appels inconnus sont donc à éviter car en y répondant, par le simple son de la voix, le djinn possède la personne au bout du téléphone. C'est également pour cette raison que la télévision est à éviter ainsi que les miroirs qui doivent être recouverts le soir, heure de réveil des djinns.
[5] Le terme arabe signifie «association», grave péché qui consiste à associer d'autres divinités à Allah et à les vénérer, il s'agit d'une forme de polythéisme.
Lectures
Al-Sha'rawi, La magie et la jalousie: A la lumière du Coran et de la Sunna, Londres, Editions Essalam, 2005.
Guenier N.J., Les chemins de l'Islam à Madagascar, Paris, L'Harmattan, 1994.
Ben Halima Abderraouf et Laila, La Roqya: traitement des djinns, sorcellerie et mauvais œil par le Coran et la médecine prophétique, Saint-Etienne, Dumas Imprimeur, 2001.
Site officiel de Ben Halima Abderraouf:
http://benhalimaabderraouf.fr/index.php/articles/83-5-facons-de-vaincre-les-djinns
Chercheuse suisse en science des religions, Denise Chatagny séjourne actuellement à Madagascar dans le cadre d’un programme de développement de l’ONG DM-échange et mission (www.dmr.ch).
© 2012 Denise Chatagny / Religioscope