Intitulée Lénine en djellaba, cette étude traite de l’émergence d’un discours néo-culturaliste dans la période postérieure à la "guerre froide". Ce discours est articulé autour de la critique du fait musulman, et plus particulièrement de l’islamisme. L’idée principale est qu’un ensemble complexe de facteurs a entraîné le remplacement de l’Est communiste par l’Orient islamique comme la figure par excellence de l’altérité. Dans un contexte de menaces fluides, globalisées et mal identifiées, la critique de l’islam est intégrée, par un certain nombre d’acteurs individuels ou collectifs, à différentes stratégies identitaires locales ou nationales, au sein de discours politiques de droite comme de gauche.
En Europe et aux Etats-Unis, cette intégration se fait par l’entremise d’un courant intellectuel que nous nommons néo-orientalisme. Ce courant réhabilite et renouvelle les thèses de l’orientalisme classique en les « modernisant » et en les associant à la défense des valeurs de la modernité, de la démocratiques et du sécularisme. C’est ce néo-orientalisme qui fournit la matière argumentative à une majorité des discours critiques de l’islam(isme) dans les pays occidentaux.
L'étude d'Olivier Moos constitue le N° 7 des Cahiers de l'Institut Religioscope. Vous pouvez la lire ci-dessous ou télécharger le texte (38 pages) au format PDF (655 Ko).