La Nouvelle Droite, à partir du début des années 1980, a consacré une imposante littérature à la notion de Tradition. En outre, il se créa au sein de la Nouvelle Droite une tendance «traditionaliste».
Le traditionalisme a été d'abord utilisé par la Nouvelle Droite pour construire ou reconstruire un paganisme indo-européen, ou une spiritualité typiquement européenne. Les néo-droitiers ont toujours eu un faible pour les traditionalistes non chrétiens. En conséquence, ils ont privilégié Julius Evola. Evola voyait dans l'Orient, un monde encore ouvert à la transcendance en opposition à l'Occident fermé à celle-ci.
Le traditionalisme a été aussi utilisé pour élaborer un discours antimoderne faisant de la modernité une aliénation polymorphe absolue. C'est là l'un des aspects les plus intéressants du discours traditionaliste néo-droitier.
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Stéphane François est historien des idées. Docteur en science politique et post-doctorant rattaché au Groupe Sociétés Religions Laïcité (CNRS/EPHE). Auteur de plusieurs articles sur les rapports entre l’ésotérisme, les idéologies radicales et les subcultures. Derniers ouvrages parus : Le nazisme revisité: L’occultisme contre l’histoire, Paris, Berg International, 2008 et Les Néo-Paganismes et la Nouvelle Droite (1980-2006): Pour une autre approche, Milan, Archè, 2008.
Nous rappelons à nos lecteurs que Religioscope avait publié en 2005 le mémoire d’Olivier Moos sur les intellectuels de la nouvelle droite et la religion – histoire et idéologie d’un antichristianisme de droite.