Même si des sociétés sécularisées prônent théoriquement la distinction entre champ religieux et champ politique, ceux-ci ne sont pas étanches. Les opinions religieuses peuvent influencer les choix politiques ou sont associées à ceux-ci de façon complexe (ce n’est pas une simple relation de cause à effet). En outre, des partis politiques intègrent une référence religieuse dans leur programme ou, parfois, dans leur nom même: la démocratie-chrétienne est le premier exemple qui vient à l’esprit.
Cette dernière est d'inspiration catholique. Mais le monde protestant a lui aussi donné naissance à des partis politiques. Selon Paul Freston, qui a mené une recherche panoramique sur les partis protestants dans le monde, il en existerait aujourd’hui 40 à 50, dans une trentaine de pays – certains sont minuscules, mais d’autres sont des acteurs politiques respectés. Et nous assistons depuis les années 1980 au développement d’une nouvelle vague de partis protestants, notamment avec des implantations dans des régions sans tradition de partis de ce type (Amérique latine, Afrique australe, pays postcommunistes, Asie, Pacifique, mais aussi des pays occidentaux).
A la veille des élections fédérales suisses du 21 octobre 2007, sur la base de recherches menées dans le cadre d'un séminaire de l'Université de Fribourg (Suisse), Religioscope publie une petite étude sur l'Union démocratique fédérale, qui est présent aujourd'hui dans tout le pays et avait obtenu deux sièges au Parlement fédéral lors des élections de 2003. Cette étude est cosignée par Aude-May Cochand, Manuela Rechsteiner, Chantal Rohner et Jean-François Mayer.
Vous pouvez lire ci-dessous l'étude complète au format PDF ou cliquer ici pour la télécharger (25 pages, 348 Ko).