Tel est l'un des résultats d'une enquête menée dans le cadre du programme Religion in public life de Pew Charitable Trusts, rendue publique en décembre 2004.
55% des personnes interrogées favorisent des réglementations renforcées en vue de mieux protéger l'environnement. 27% seulement des personnes interrogées y sont opposées.
Dans le milieu protestant, le soutien moyen est légèrement moins fort chez les évangéliques, mais l'écart par rapport aux autres courants du protestantisme ne dépasse pas 10%.
Une surprise est en revanche le très faible pourcentage favorable à une protection plus rigoureuse de l'environnement chez les protestants noirs: seuls 39% d'entre eux s'y disent favorables, ce qui marque un déclin par rapport aux enquêtes des années 1990. Le pourcentage n'est guère meilleur chez les protestants d'origine latino-américaine (43%). Nul doute que des soucis économiques plus immédiats priment et que la protection de l'environnement est perçue comme une menace possible à cet égard.
Parmi les catholiques, le pourcentage favorable est le plus faible chez les traditionalistes (53%) et le plus forte chez les modernistes (69%).
Ces variations selon les orientations théologiques se retrouve dans les autres courants religieux. Comme le font remarquer les auteurs de l'enquête, cela ne constitue qu'un élément de divergences plus vastes en matière de priorités politiques.
Parmi les électeurs croyants, l'environnement ne vient cependant pas en tête des priorités au moment de mettre leur bulletin de vote dans l'urne: l'économie, le terrorisme, les questions de politique de la santé et l'éducation passent devant.