Les patients venus du Moyen-Orient se verront garantis des repas halal, la mise à disposition de salles de prière dans l'enceinte des hôpitaux et le fait que les médecins traitants prient avant de consulter ou de pratiquer une intervention chirurgicale. Les formalités d'obtention des visas seront facilitées et des interprètes mis à disposition.
"Nous serons les champions du monde pour attirer les gens afin de bénéficier de nos services médicaux", s'est exclamé Abdul Kadir Fadzir, ministre fédéral du Tourisme, devant un parterre de responsables du secteur de la santé. La campagne d'information concentrera ses efforts sur les Etats du Golfe persique, aux Emirats arabes unis, à Oman, à Bahreïn, au Qatar et au Koweït, pays où, affirment les autorités malaisiennes, les infrastructures médicales sont de moindre qualité tout en étant souvent plus coûteuses pour les patients qu'en Malaisie. Selon des sources malaisiennes, pour une opération du coeur classique - un pontage - , un patient en Malaisie déboursera moins de 7.000 dollars US, le double à Singapour et jusqu'à dix fois cette somme aux Etats-Unis. Le "tourisme hospitalier" a généré un chiffre d'affaires de 40 millions de dollars US en 2003, un chiffre que les autorités espèrent porter à 140 millions en 2005.
Selon l'Association des cliniques privées de Malaisie, 100.000 étrangers viennent se faire soigner chaque année en Malaisie, en provenance principalement d'Indonésie et de Brunei. Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le nombre des patients en provenance du Moyen-Orient augmente régulièrement, certains malades choisissant de ne plus se rendre aux Etats-Unis ou en Europe du fait des contraintes en matière de visas ou de ce qu'ils perçoivent comme une attitude hostile au monde arabe.
Cette information a été publiée dans le N° 389 (16 janvier 2004) d’Eglises d’Asie, Agence d’Information des Missions Etrangères de Paris (128 rue du Bac, 75341 Paris Cedex 07).
© Missions Etrangères de Paris – 2003