29 novembre 2003 - Le Parti libéral démocrate a vu ses appuis s'effriter, même s'îl conserve le contrôle du gouvernement. Dans la nouvelle constellation politique japonaise, le Nouveau Komeitopourrait être amené à jouer un rôle de plus en plus important, suggère le magazine Time, dans son édition asiatique datée du 1er décembre 2003. Le Nouveau Komeito est le successeur du Komeito, parti politique fondé en 1964 à l'initiative de la Soka Gakkai, importante organisation laïque bouddhiste japonaise. Bien que les deux organisations soient formellement séparées, les membres de la Soka Gakki restent jusqu'à aujourd'hui le principal soutien du Parti. Lors des récentes élections, il a été l'un des deux seuls partis à voir son nombre de sièges au Parlement augmenter (de 31 à 34). Selon Jim Frederick, qui signe l'article du Time, il ne faut pas seulement considérer l'importance du Nouveau Komeito comme contribution à la majorité parlementaire du Parti libéral démocrate. "En raison de ses liens religieux [...], le Nouveau Komeito est l'une des dernières grandes machines à recueillir des votes au Japon", un facteur capital dans des contextes où quelques milliers voix font la différence. Selon les analyses, quelque 80% des candidats libéraux démocrates qui bénéficiaient de l'appui du Nouveau Komeito ont été élus, tandis que seuls 55% de ceux qui n'avaient pas obtenu ce soutien siégeront au Parlement. Si les libéraux démocrates veulent rester au pouvoir, ils auront besoin du Nouveau Komeito, capable d'apporter 20.000 à 30.000 dans chacune des principales circonscriptions, souligne Frederick. L'opposition, pour sa part, a bien l'intention d'utiliser les liens du Nouveau Komeito avec la Soka Gakkai comme argument pour critiquer la coalition au pouvoir...