23 octobre 2003 - Plusieurs observateurs des courants spirituels en Israël ont noté l'attrait de certains milieux israéliens pour l'Orient, comme en témoigne le nombre d'Israéliens qui se rendent en Inde dans le cadre de quêtes religieuses. Dans le pays même, cela se traduit également par la multiplication des pratiques de méditation. Le magazine Jerusalem Report (20 octobre 2003) vient de consacrer un article à ce phénomène. Selon la journaliste Netty Gross, l'élargissement de l'offre en matière de méditation et l'intérêt pour ces pratiques s'est considérablement accru au cours des cinq dernières années. Ainsi, il existe aujourd'hui cinq groupes de méditation suivant les enseignements du maître bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh (né en 1926). Mais il existe aussi des groupes qui ont leur centre en Israël: la plus importante organisation de méditation bouddhiste dans ce pays, Tovana, a été fondée au début des années 1990 - et insiste pour ne pas être présentée comme une organisation religieuse: "Nos enseignements dérivent directement de la philosophie bouddhiste [...] et offre 80.000 manières de méditer", souligne l'un des fondateurs, Steven Fulder, un ex-juif orthodoxe. En revanche, d'autres, plus réticents face au bouddhisme, tentent de combiner méditation et héritage juif, comme par exemple l'"ashram yeshiva" de Bamakom, en Cisjordanie, fondé par un rabbin séduit par les idéaux du New Age. Enfin, surtout dans le contexte actuel d'insécurité que traverse le pays et qui semble contribuer à l'essor de ces pratiques, des psychologues offrent également des pratiques de méditation qu'ils tentent de dépouiller de toute référence religieuse, note Netty Gross.