12 octobre 2003 - Bien que presque exclusivement formée de Chinois, la communauté catholique romaine du Xinjiang se trouve grandement gênée dans ses activités par les mesures prises par les autorités pour entraver le développement des communautés musulmanes. Les dirigeants chinois voient en effet dans l'islam un ferment du séparatisme ouïghour. Selon des informations publiées par Eglises d'Asie (1er octobre 2003), agence de presse des Missions étrangères de Paris, les mesures prises frappent cependant toutes les communautés religieuses: la pratique religieuse, voire la simple participation à des activités religieuses, serait interdite aux personnes âgées de moins de 18 ans, aux étudiants, aux enseignants, aux soldats et aux fonctionnaires. La signature de déclarations attestant la non-adhésion à une religion serait même exigée. D'avril à juin 2003, des fonctionnaires auraient monté la garde devant l'unique église catholique d'Urumqi et interdit l'entrée à tout enfant. La population catholique compterait 7.000 fidèles sur un total de 17 millions d'habitants du Xinjiang. Suite à la politique d'immigration menée par les autorités chinoises, 38% de la population de la province serait aujourd'hui constituée de Chinois Han.