31 août 2003 - Les avis des experts religieux égyptiens sont loin d'être unanimes sur la translittération du Coran dans d'autres écritures que les caractères arabes pour les personnes ne parlant pas cette langue. C'est ce que nous révèle un article d'Abdu Maghrabi dans l'hebdomadaire égyptien indépendant Sout El-Umma (11 août 2003). Comme le rappelle l'auteur, dans des pays tels que le Pakistan ou la Turquie, il n'est pas rare de trouver des éditions du Coran en translittération, afin de permettre à ceux qui ne connaissent pas l'écriture arabe de lire quand même le livre saint dans la langue originale. Ali Shehata, missionnaire formé par Al-Azhar et actuellement actif en Irlande, déclare utiliser de telles translittérations pour aider ses étudiants non arabophones à étudier et mémoriser le Coran, tout en reconnaissant que cela représente certains inconvénients (prononciation inexacte), ce qui l'amène à recommander de ne pas utiliser de tels textes pour des enfants. Certains érudits musulmans égyptiens dénoncent cependant cette idée comme impie: révélé par Dieu en arabe, le Coran doit également être imprimé dans cette langue.
La synthèse de l’article de Sout El-Umma nous a été fournie par l’Arab-West Report, dans son édition couvrant la 32e semaine de l’année 2003.