22 août 2003 - Sur un total de 50.000 swedenborgiens dans le monde, 60% environ vivent aujourd'hui en Afrique du Sud, nous apprend un article de Jane Williams-Hogan (Bryn Athyn College, Pennsylvanie), l'une des meilleures spécialistes actuelles de la présence internationale de la "Nouvelle Eglise". Tel est en effet le nom génériquement utilisé par les groupes religieux qui se réfèrent - avec des différences théologiques de l'un à l'autre - à l'oeuvre du scientifique et révélateur suédois Emmanuel Swedenborg (1688-1772), dont le message proposait une interprétation du sens interne (spirituel) de la Bible et annonçait l'avènement d'une nouvelle ère chrétienne, signifiée par la Nouvelle Jérusalem du livre de l'Apocalypse. Swedenborg ne fonda jamais d'Eglise et mourut dans la communion luthérienne, mais certains de ses lecteurs - d'abord dans les Iles britanniques - créèrent au 18e siècle déjà des communautés indépendantes. Selon des notes de recherche de Jane Williams-Hogan, publiées dans le numéro de juillet 2003 de Nova Religio. The Journal of Alternative and Emergent Religions, les swedenborgiens sud-africains se répartissent en deux groupes principaux: la branche sud-africaine de la General Church of the New Jerusalem, avec son siège aux Etats-Unis; et la New Church of Southern Africa, une organisation indigène noire, sans liens internationaux, mais qui constituerait en fait la plus importante concentration swedenborgienne du monde. Elle remonte à la découverte d'un livre de Swedenborg par David Mooki (+1990) en 1909. Les effectifs ont gonflé en 1961, lors de la fusion avec un autre groupe chrétien sud-africain indépendant, l'Ethiopian Catholic Church in Zion. Le quartier général de la New Church of Southern Africa se trouve à Orlando (Gauteng). Un schisme s'est produit après la mort de Mooki: 5.000 membres ont suivi le nouveau président pour créer une organisation rivale, dont le siège se trouve à Bloemfontein (Orange).