Bien que l’on ne parle plus beaucoup de la Fraternité blanche universelle (FBU) depuis quelques années, une intense activité de diffusion de livres semble lui permettre de rayonner vers de nouveaux territoires.
Scène récemment vue dans un train d'un pays européen. Une jeune femme, manifestement venue d'une autre partie de l'Europe, est plongée dans la lecture d'un livre d'Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986), fondateur de la FBU. Le livre n'est cependant ni en français ni en anglais, mais en russe.
D'origine bulgare, Aïvanhov avait rencontré en 1917 dans son pays, à Varna, son compatriote Peter Deunov (1864-1944), fondateur d'une Fraternité blanche. Deunov avait séjourné aux Etats-Unis (1888-1895) et y avait sans doute été en contact avec des milieux théosophiques - ou en tout cas avec la littérature produite dans la mouvance de la Société théosophique. Dans la période de l'entre-deux-guerres, Deunov envoya en Europe occidentale des missionnaires. L'un d'eux fut Aïvanhov, arrivé en France en 1937. Il suivit cependant son propre chemin et fonda la FBU.
Depuis le décès de son fondateur, celle-ci n'est pas demeurée inactive. Ses ouvrages publiés à l'enseigne des Editions Prosveta sont bien présents dans les rayons spécialisés de certaines librairies. Ses représentants participent ici et là à des salons ou foires. Mais, à côté de cette activité dans les pays où elle se trouve déjà implantée depuis des années, la FBU s'efforce aussi de diffuser la pensée de son fondateur à l'échelle du monde.
En 1986 fut créée dans ce but la Fondation internationale PADME, acronyme de "Pour Aider au Développement et au Maintien de l'Enseignement". L'administration de celle-ci se trouve en Suisse. Ses capitaux sont entièrement utilisés pour favoriser le rayonnement de l'enseignement qui lui donne sa raison d'être.
En une quinzaine d'années, elle a fourni des aides à la traduction en norvégien, danois, russe, roumain, lituanien letton, tchèque, sclovque, polonais, hongrois, arabe, hébreu, armémien, afrikaans, malgache, swahili, chinois, hindi, coréen et espéranto, nous apprend la nouvelle édition de sa brochure de présentation. Elle estime que, sur 196 Etats ou territoires du monde, seuls une trentaine n'ont pas encore pu être touchés directement.
La lettre d'information de l'automne 2002 rapporte ainsi le lancement d'une "action bibliothèques en Inde, Etat par Etat". En juillet, des colis de livres d'Omraam Mikhaël Aïvanhov furent envoyés à 83 universités et instituts fréquentés par plus de 1.000 étudiants dans l'Etat du Pendjab. La Fondation se propose maintenant, à l'instigation d'un correspondant indien qui l'a assistée, de réaliser la même opération dans les 26 autres Etats de l'Inde. Cela nous rappelle au passage que, si l'exportation de groupes spirituels indiens vers l'Occident est un fait bien connu, l'Inde est également réceptrice de nouveaux courants spirituels venus d'ailleurs.
Pour l'avenir, en dehors de l'Inde, PADME entend "rendre possibles des traductions dans toutes les langues parlées en Europe centrale", soutenir la diffusion dans les pays de langue arabe en raison d'un intrérêt croissant que l'on y noterait, continuer à aider l'Amérique latine (d'abord à partir de l'Espagne) et agir pour l'Afrique.
En ce qui concerne la Chine "nous ne pouvons que continuer à préparer des traductions et diffuser dans la diaspora, en attendant une libéralisation du régime". Mais lorsque ce jour viendra, les disciples d'Omraam Mikhaël Aïvanhov ne seront évidemment pas les seuls sur les rangs… (JFM)
Adresse: Fondation internationale PADME, Chemin de la Céramone, 1808 Les Monts-de-Corsier, Suisse.
Site: http://www.videlinata.ch/
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