Sur un mode mêlant moquerie et anxiété feinte, à l’approche du 21 décembre 2012, les médias donnèrent à cette date et à l’éventualité d’événements catastrophiques une importante couverture. Même si le contenu des articles contredisait souvent les titres percutants, journaux, magazines et émissions jouèrent un rôle de caisse de résonance: ils contribuèrent à diffuser des théories confinées à l’origine dans des cercles restreints et à répandre le sentiment qu’il pourrait se passer quelque chose, jusque dans des milieux à première vue peu sensibles à ces thèmes. De spectaculaires vidéos circulant sur Internet relayèrent l’inquiétude dans un public adolescent.
Pendant que «2012» gagnait la culture populaire avec des tonalités apocalyptiques, des groupes de chercheurs spirituels voyaient au contraire dans la date du 21 décembre 2012 la cristallisation d’une grande espérance. Le phénomène 2012 se déclinait au pluriel: ce cahier en offrira de nouvelles illustrations.
La simple distinction entre espérances ou catastrophes autour du 21 décembre 2012 ne définit que deux axes interprétatifs principaux, sur lesquels ont pu se mouler des discours préexistants très variés: chacun a intégré à sa manière le thème «2012».
Alors que plus d’une année s’est écoulée, il nous a semblé instructif de porter un regard rétrospectif sur les attentes autour du 21 décembre 2012 et sur leurs suites.
L'étude de Manéli Farahmand et Jean-François Mayer constitue le N° 12 des Cahiers de l'Institut Religioscope. Il est possible de la lire ci-après ou de télécharger le texte au format PDF (52 pages, 1,2 Mo).