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Orthodoxie: l’Eglise serbe à un tournant

Par Jean-Arnault Dérens, 19 décembre 2008
L’Eglise orthodoxe serbe est en crise. Le patriarche Pavle, très âgé et malade, hospitalisé depuis plus d’un an à l’hôpital militaire de Belgrade (VMA), a demandé sa mise à la retraite le 23 octobre 2008, dans une lettre communiquée à l’assemblée des évêques le 11 novembre. Mais celle-ci a décidé de rejeter cette demande. La perspective de la disparition du patriarche Pavle marque la fin d’une époque pour l’Eglise serbe.
© 2008 Laurent Geslin

Selon le droit canon, le patriarche est élu à vie, et des interprétations divergentes sont apparues sur la possibilité pour celui-ci de renoncer à sa charge. Le métropolite Amfilohije du Monténégro et du Littoral continuera donc à exercer l’intérim des fonctions patriarcales, au moins jusqu’à la prochaine assemblée, prévue au mois de mai.

Derrière les portes closes de la patriarchie de Belgrade, où se tenait la réunion, fermée à la presse, une âpre bataille s’est néanmoins engagée, qui oppose plusieurs courants – réformateurs ou conservateurs – même si les lignes de fractures, les conflits et les alliances sont souvent difficiles à identifier.

Riche d’une longue et prestigieuse tradition, l’Eglise orthodoxe serbe a été directement impliquée dans les vicissitudes tragiques de l’éclatement de la Yougoslavie. Souvent accusée, parfois injustement, d’avoir exacerbé le nationalisme, elle peine toujours à redéfinir le sens de sa mission et sa place dans la société.

Pour lire dans son intégralité l’analyse de Jean-Arnault Dérens (19 pages), veuillez voir le document ci-dessous ou le télécharger au format PDF (534 Ko).

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